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Après un Bac L : quelles filères d'études puis-je suivre ?

Avec un Bac L : quelles filières d'études puis-je suivre?

 

 

DONNÉES CLÉS :

- Lors de la session 2006/2007, le

bac L comptabilisait 60 940 inscrits

soit 18,60 % du nombre

d'inscrits au bac général. Autour

de 50 000 lycéens obtiennent un

bac L chaque année.

(Source : ministère de l'Éducation

nationale).

 

Les littéraires ont de quoi faire ! Une rime facile !

 

De solides capacités d'expression écrite et orale ainsi qu'un goût prononcé

pour la lecture peuvent s'avérer bien utiles pour la suite. Formation

longue, courte ou encore prépa : le champ des possibles est vaste.

Une majorité de bacheliers L choisit l'université pour y préparer des

études longues. Les parcours y sont variés et les domaines envisageables

peuvent aller des lettres, aux langues, aux sciences humaines,

au droit, voire à l'économie ou aux arts. Les bacheliers littéraires ont

également la possibilité de s'orienter vers les classes préparatoires

aux grandes écoles littéraires, les BTS, les DUT, les écoles spécialisées des secteurs

paramédical, social, artistique, sans oublier Sciences po. Cette diversité d'études

offre des perspectives d'emplois tout aussi variés : l'enseignement, la documentation,

la communication, le journalisme, l'édition, les langues, le droit, les arts…

L'université, autoroute des littéraires

Les bacheliers littéraires, amateurs de littérature, d'histoire, de philo, de langues

se dirigent pour près de 80 % d'entre eux vers des cursus universitaires (lettres

classiques, lettres modernes, langues littérature et civilisations étrangères, langues

et cultures régionales).

Près de 50 % d'entre eux obtiendront leur licence en 3 ans.

Loin de la dissertation littéraire, les filières de droit sont choisies par 15 % des

inscrits.

En sciences humaines, l'université propose cinq grandes filières : philosophie,

psychologie, sociologie, histoire et géographie.

Les chemins de traverse : prépas, Sciences po, diplômes pro.

Seuls 7 % des bacheliers L se dirigent vers les classes préparatoires. Réservées

aux meilleurs d'entre eux, ces classes préparent notamment aux concours des

deux ENS (écoles normales supérieures) d'Ulm et de Lyon.

En outre, certaines classes prépa lettres sup offrent également une option Sciences

po pour la préparation aux concours des instituts d'études politiques (IEP).

Pour les pragmatiques, c'est l'insertion rapide sur le marché du travail qui compte.

Or, environ 10 % des bacheliers L choisissent un BTS ou un DUT voire en un an

après, une licence professionnelle. Et les filières ne manquent pas : communication,

carrières juridiques, gestion des entreprises, secrétariat trilingue, assurance,

commerce international, tourisme… Quant aux écoles d'art ou les conservatoires,

cette orientation est fonction du livret scolaire et des options choisies au lycée.

 

CALENDRIER :

Inscriptions, respectez

les délais !

Les inscriptions en IUT, en STS, en

école de commerce, en classe

prépa se font dès le mois de janvier.

Attention, il faut se renseigner

dès septembre pour les écoles du

secteur social et dès décembre

pour les écoles d'art.

 

Travailler au bout de deux ou trois ans, c'est possible si vous décrochez un BTS ou un

DUT, des formations méconnues des littéraires mais très appréciées des recruteurs.

En STS ou en IUT, l'enseignement ressemble à celui du lycée : une trentaine

d'heures de cours, des petites promotions, une grande proximité avec les enseignants.

Mais les cours sont plus pratiques. Environ 75 % du programme est

consacré aux TD, TP, projets tutorés et stages en entreprises. Résultat : une fois

votre diplôme en poche, les étudiants ont le choix entre l'insertion immédiate

dans la vie active, ou, pour les meilleurs, la poursuite d'études longues.

L'admission se fait sur sélection. Après avoir analysé les dossiers scolaires, les

jurys convoquent les candidats en entretien de motivation. Les dossiers sont à

retirer dès le second trimestre de terminale, mais il est conseillé de remplir plusieurs

dossiers afin de multiplier ses chances : chaque établissement fixant son

propre barème de sélection.

Le BTS : un emploi immédiatement.

Conditionné à la réussite de l'examen national final, le brevet de technicien

supérieur se prépare en deux ans au sein de lycées publics, privés ou consulaires.

Dans ces deux derniers cas, le cursus est payant, sauf si les études sont

suivies en alternance.

Ce cursus forme des techniciens immédiatement opérationnels. La scolarité

comprend des cours généralistes, mais surtout technologiques et pratiques avec

8 à 12 semaines de stage. Les spécialités les plus prisées par les littéraires sont

commerce international, tourisme animation et gestion touristique locale, assistant

secrétaire trilingue, tourisme vente productions touristiques, communication

des entreprises, assistant de direction, management des unités commerciales,

édition. Dans ces filières, les titulaires du bac L sont avantagés par leur maîtrise

des langues, leur culture générale et leurs facultés d'expression, mais ils rencontrent

des difficultés dans les disciplines plus technologiques. Pour les BTS arts

appliqués, les bacheliers généraux doivent passer par une année de mise à

niveau en arts appliqués, dite MANAA. Le BTS est conçu pour déboucher directement

sur la vie active, mais poursuivre des études est indispensable pour

accéder à davantage de responsabilités. C'est pourquoi 20 à 30 % des diplômés,

parmi les meilleurs de leurs promotions, poursuivent leurs études.

Le DUT : une première étape vers des études longues.

Le diplôme universitaire de technologie se prépare en deux ans au sein d'un

institut universitaire de technologie, rattaché à une université. À l'exception des

frais d'inscription (150 € environ), la scolarité est gratuite. Destiné aux bacheliers

généraux, il attire seulement 2 % des bacheliers L. Les littéraires constituent

la majorité des effectifs dans certaines mentions, notamment en information-

communication. Parmi les autres mentions préférées, citons également les

DUT techniques de commercialisation, carrières sociales, carrières juridiques,

services et réseaux de télécommunication, gestion des entreprises et des administrations,

gestion administrative et commerciale (les bacs L y sont d'autant plus appréciés qu'ils ont suivi l'option maths). À l'issue du DUT, qui comprend des cours généraux, techniques et pratiques (au moins 10 semaines de stages), les jeunes peuvent choisir entre la vie active, ou, comme six diplômés sur dix, la poursuite d'études. À l'occasion de la réforme LMD, les IUT ont d'ailleurs réaménagé leur cursus dans cette optique. La scolarité comprend désormais 20 % de

cours d'approfondissement ou de préparation aux concours.

Poursuivre des études.

À la sortie d'un bac + 2, les taux d'insertion sont très bons. D'après le Centre

d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), les diplômés de DUT

et de BTS connaissent respectivement un taux de chômage de 4 et 5 %.

Cependant, afin de s'intégrer dans le schéma LMD, il leur est conseillé de poursuivre

jusqu'au niveau bac + 3, en rejoignant notamment une licence professionnelle,

dispensée par les lycées ou les universités. Les meilleurs élèves de DUT

peuvent aussi viser un bac + 5 en rejoignant un IUP, une école spécialisée (ingénieurs,

commerce, journalisme…), voire passer une maîtrise professionnelle

L'université

Si, comme 80 % des bacheliers L de l'année, vous choisissez d'entrer à l'université,

soyez averti : la fac ne réussit qu'à ceux qui ont un projet professionnel.

Bien que l'université ne sélectionne pas les bacheliers en début de licence, les

taux de réussite sont bas. Ce taux d'échec est sans doute imputable à la marge

d'autonomie laissée aux étudiants ainsi qu'aux formes d'enseignement. Le programme,

une vingtaine d'heures de cours environ, repose à la fois sur des cours

magistraux, en amphithéâtre et des travaux dirigés, en petite promotion. Aux

élèves de se prendre en main, pour compléter les cours par des fiches de lecture

et pour travailler en petit groupe à la bibliothèque. Les UFR proposent des cours

méthodologiques et du tutorat. À noter, les bacheliers L qui souhaitent s'orienter

vers des matières scientifiques ont la possibilité de suivre des cours de mise à

niveau.

Les filières.

Traditionnellement, l'université est la reine de la théorie et de la culture générale.

La filière classique débouche sur des carrières dans le secteur public. À

moins de vous réorienter vers un BTS ou un DUT, vous vous dirigerez vers l'enseignement,

sous condition de réussite aux concours (CAPES ou CAPE après un

bac + 3, agrégation après un bac + 4). Vous pourrez aussi, si vous choisissez le

doctorat, enchaînez par un post-doc et si vous réussissez les concours, devenir

chercheur ou enseignant-chercheur.

Le schéma LMD.

Les cursus s'articulent autour de 3 niveaux de sortie : la licence à bac + 3, le

master professionnel ou master de recherche à bac + 5 et le doctorat à bac + 8.

Les diplômes professionnels.

Ces cursus, qui se distinguent par des petites promotions et une meilleure ouverture

sur l'entreprise (stages) débouchent directement sur la vie active.

Méconnu, le diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques (DEUST)

s'adresse aux bacheliers. Il assure en deux ans une formation pratique et professionnelle

répondant à des besoins locaux. Il en existe quelques-uns dans le

domaine des arts, du tourisme et des loisirs.

Ouverte sur sélection aux bac + 2 (BTS, DUT…), la licence professionnelle dure

un an et correspond à un niveau bac + 3. Elle comprend un enseignement théorique,

des cours pratiques et des stages. Commerce, gestion, ressources

humaines, communication, tourisme, ces filières sont spécifiquement adaptées

aux littéraires.

À l'heure actuelle subsistent encore quelques maîtrises professionnelles, accessibles

après un bac + 2, comme les maîtrises de sciences de gestion (MSG) ou

encore les maîtrises de sciences et techniques (MST). Elles durent deux ans et

intègrent 6 à 10 semaines de stages.

Enfin, les instituts universitaires professionnalisés dispensent une formation en

trois ans : stages de longue durée, cours de langues, intervention de professionnels.

L'enseignement débouche sur un master professionnel et le titre d'ingénieur maître.

Les disciplines.

Plus de 95 % des bacheliers L inscrits à l'université choisissent les langues, les

lettres, les sciences humaines et sociales et, dans une moindre mesure, le droit.

Sauf si vous préparez un diplôme professionnel, sachez que ces filières préparent

surtout aux concours de l'enseignement. Car, à moins de suivre un cursus

bi ou pluridisciplinaire (licence droit-langues par exemple), il vous faudra choisir

une discipline fondamentale dans laquelle vous vous spécialiserez au fur et à

mesure jusqu'à devenir un expert.

Les langues.

Près de 23 % des bacs L choisissent l'étude des langues. Le cursus langues, littératures

et civilisations étrangères (LLCE), qui approfondit une seule langue,

débouche sur les concours de l'enseignement à bac + 3 (professeur en collège)

ou bac + 4 (professeur en lycée, traducteur). En revanche, la filière langues

étrangères appliquées (LEA), qui comporte deux langues et une ouverture sur

l'entreprise (attention aux statistiques et à l'économie), ouvre aux carrières dans

le tourisme, le commerce international ou la traduction technique à condition

d'intégrer un master pro. Le cursus langues et cultures régionales débouche sur

les métiers de l'enseignement, de la recherche, le journalisme bilingue, le tourisme

et l'édition.

Les lettres.

Les passionnés de littérature peuvent s'inscrire en lettres comme 22 % des

bacheliers. Il existe 3 filières : les sciences du langage (linguistique), les lettres

classiques (langues anciennes) et les lettres modernes. Attention, cette dernière

voie, qui s'adresse aux passionnés d'analyse de textes, connaît un fort taux

d'échec. Les débouchés sont essentiellement les concours de l'enseignement,

voire, à condition de compléter son cursus, l'édition, la documentation ou la

communication.

Attention à l'histoire de l'art :

cette discipline est à conseiller en

complément d'un autre cursus, le

droit par exemple : elle n'a pas de

débouchés propres.

Les sciences humaines et sociales.

Un bachelier L sur cinq choisit les sciences humaines et sociales. Cependant, si

l'histoire et la philosophie sont des disciplines très littéraires, la sociologie, la

géographie et notamment la psychologie font appel aux mathématiques sous

forme de statistiques. La licence de psychologie comporte même de la biologie,

de la physiologie et des neurosciences !

Les débouchés se situent, là encore, principalement dans l'enseignement (à

condition d'avoir suivi certaines options comme l'option géographie en histoire)

ou l'administration. Il est également possible de tenter les concours des IEP, des

écoles de journalisme, des écoles de commerce, des écoles du secteur social

(après des études en sociologie ou en psychologie). Enfin, signalons que le titre

de psychologue est décerné à l'issue du master pro (seulement 15 % des titulaires

de la licence 1 y accèdent) et que les débouchés se restreignent à la

psychologie du travail. Les autres peuvent tenter le concours de conseiller

d'orientation psychologue (COP). Il existe également des diplômes professionnels

tournés vers les ressources humaines, le patrimoine ou la communication.

Le droit.

Un bachelier littéraire sur dix se tourne vers le droit, un cursus qui demande

rigueur et esprit d'analyse. Si les meilleurs peuvent devenir avocat, juriste,

notaire, ou juge, il est possible de passer les concours de la fonction publique à

bac + 3 (administration, police…) ou ceux des écoles de commerce.

Les classes prépa

Environ 7 % des bacheliers littéraires intègrent une classe préparatoire.

Les prépas ne sont plus réservées à l'élite ! Si la majorité des élèves ont décroché

le bac avec mention, il n'est pas indispensable d'avoir 18 de moyenne. Un

niveau solide (12/20) et une bonne motivation peuvent suffire à entrer dans une

prépa de proximité.

Un rythme intensif.

À côté des prépas haut de gamme type Louis-le-Grand ou Henri-IV qui débouchent

sur les écoles les plus prestigieuses, les élèves « moyens » peuvent intégrer

une classe adaptée à leur profil. En cas d'échec, vous aurez acquis une

solide culture générale ainsi que des méthodes de travail imparables pour la

suite de votre cursus.

S'inscrire.

À retirer courant janvier, le dossier d'inscription comprend les notes de première

et terminale, les résultats du bac français, les appréciations des enseignants.

Afin d'augmenter les chances d'admission, il est recommandé d'émettre plusieurs

vœux (jusqu'à 12 vœux possibles). Les formalités sont précisées sur le

site : www.admission-postbac.org

Un challenge.

L'ambiance d'une classe prépa ressemble à celle d'une terminale en accéléré.

Aux programmes scolaire et pluridisciplinaire s'ajoutent en effet une trentaine d'heures de travail personnel (cours, devoirs, concours blancs…) nécessaires au passage en seconde année et à la réussite des concours. Vous y apprendrez à apprendre. Outre les cours, il vous faudra faire des fiches de lecture, creuser des pistes de recherche, multiplier les exercices. Un travail qui vous sera facilité par la petite taille des classes et la proximité des enseignants. Plus que des connaissances, ces deux ans vous permettront d'acquérir une excellente endurance physique et psychologique.

L'ENS, khâgne, IEP…

Dès l'obtention de votre bac, inscrivez-vous dans une ou deux disciplines à l'université,

afin de faciliter votre réorientation éventuelle. En effet, près d'un préparationnaire

sur trois ne passe pas en khâgne et seulement 5 à 6 % des candidats

intègrent l'École normale supérieure. Les autres « cubent », tentent les concours

des IEP à bac + 1 (environ 70 prépas proposent une option Sciences po), ceux

des écoles de commerce (concours CCIP par exemple) ou des écoles de journalisme.

Enfin, la plupart intègrent sur équivalence l'université, avant de passer les

concours de l'enseignement.

Quelle prépa choisir ?

Près de 98 % des bacheliers L inscrits en prépa suivent l'une des huit classes

littéraires existantes. La plupart, soit près de deux préparationnaires sur trois,

sont inscrits en Lettres (A/L). La première année, dite hypokhâgne, pendant

laquelle les élèves choisissent une discipline majeure (langue, latin, géographie…)

débouche sur deux khâgnes. La voie classique, à la difficulté réputée,

mène à l'ENS Ulm (Paris), tandis que la filière Lettres et sciences humaines prépare

au concours de l'ENS LSH Lyon. Environ 12 % entrent en prépa Lettres et

sciences sociales (B/L) qui comporte beaucoup de maths et de sciences sociales.

À l'issue des deux ans, les élèves tentent les ENS de Paris, Lyon et Cachan, ou

encore les concours des écoles de commerce.

Citons également trois filières plus confidentielles : les prépas Chartes (pour

devenir archiviste), Saint-Cyr Lettres (pour devenir officier de l'armée de terre) et

les trois préparations à l'ENS Cachan (pour devenir enseignant en arts plastiques

et appliqués, en sciences et techniques économiques, en langues). Enfin, une

infime minorité de bacheliers L spécialité maths entre en prépa économique et

commerciale, option économique. Cette voie débouche sur les concours CCIP et

Ecricome, qui ouvrent les portes des écoles de commerce les plus prestigieuses.

Intégrer une école

Après un bac L, il est également possible d'intégrer directement une école.

Le label « grandes écoles », décerné aux écoles de commerce et aux IEP, désigne

des établissements sélectifs qui assurent un enseignement de qualité sur cinq ans

et une insertion professionnelle rapide. Si vous avez un projet professionnel

précis, visez une école spécialisée : école paramédicale, de journalisme…

Les instituts d'études politiques.

Administration, banque-finance, publicité et presse… Le label Science po fait

recette dans tous les secteurs. Outre le très réputé IEP de Paris, il existe huit IEP

de province (Aix, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse).

Deux langues vivantes, une année à l'étranger (études ou stage), possibilité d'intégrer

un premier cycle international (IEP Paris) ou de décrocher un double diplôme, les IEP misent sur l'international ! Les cursus durent cinq ans : trois ans de cycle généraliste (dont la dernière année à l'étranger) et deux ans de master. Le contenu des enseignements a également été revu, mais tous proposent quatre dominantes, à choisir en 2e ou 4e année : service public, écono



21/09/2008
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