Contingent, nécessaire, possible ?
PHILOSOPHIE : approche des REPERES
CONTINGENT, NECESSAIRE, POSSIBLE.
La signification du repère :
Il est possible que demain, il pleuve et il est possible qu'il ne pleuve pas. La possibilité pour une chose, une proposition, une relation est la marque de leur … CONTINGENCE.
La proposition alternative suivante : « Demain, soit il pleuvra, soit il ne pleuvra pas » est nécessairement vraie quoi qu'il arrive, même si elle n'apprend pas grand chose. Le nécessaire opère, si l'on peut dire, une synthèse de la vérité et de la possibilité, car ce qu'il qualifie est à la fois vrai et la seule vérité possible puisque n'importe quel état de chose, proposition, jugement, relation qui le contredirait est impossible.
Comment s'en servir ?
On peut se servir de ce repère par-delà le seul champ de la logique scientifique. Le sujet que nous sommes, par exemple, n'est-il pas d'abord caractérisé comme riche de possibles, destiné à être ceci, cela … à se construire d'une manière singulière, en fonction de ses choix ? C'est là la marque de sa liberté, mais aussi de sa contingence. Ce type de réflexion sur la liberté du sujet touche aussi, naturellement, à ce qui concerne la politique et la morale. Si l'homme n'avait pas le choix, parce que tout serait strictement déterminé, si n'existait aucunement la possibilité que les choses soient autrement qu'elles sont, alors n'est-ce pas la possibilité même de l'agir humain qui serait en question ? L'opposition du nécessaire et du contingent, de ce qui ne peut pas ne pas être et de ce qui peut être ou n'être pas, peut servir aussi à réfléchir sur la distinction entre l'homme dont l'existence fragile et contingente est constamment exposée à la possibilité de sa propre perte, et le Dieu des monothéistes, qui a pour attribut traditionnel d'exister nécessairement en vertu de son essence.
« Quand une chose ne saurait être autrement qu'elle n'est, nous disons : il est nécessaire qu'il en soit ainsi. (…) La nécessité est donc ce en vertu de quoi il est impossible qu'une chose soit autrement. » ARISTOTE, Métaphysique.
« La dernière raison d'être des choses doit être dans une substance nécessaire, dans laquelle le détail des changements ne soit qu'éminemment, comme dans la source, et c'est ce que nous appelons Dieu. » LEIBNIZ, Monadologie.
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