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Exemples de problématiques rédigées sur quelques sujets

Exercice d’élaboration de problématiques

 

1/ «  L’État est-il l’ennemi de la liberté ? »

   La question ne va pas de soi : car si l’État est doté de la capacité de contraindre les individus par la force, il peut leur accorder aussi des droits, qui définissent des libertés, comme celle de se réunir, ou de s’exprimer sans risque. A-t-il donc plus de titre à faire valoir comme ennemi de la liberté ou comme garant des libertés ? En termes plus abstraits, la liberté peut-elle s’accommoder des limites imposées par l’État ? C’est tout le problème de la finalité de l’État. Sa vocation première est-elle de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité des personnes, ou de mettre en place les conditions politiques de leur liberté ?

 

2/ « La certitude est-elle nécessairement la marque du vrai ? »

   La certitude est la marque subjective du vrai. Ainsi, plus un homme aura de savoir,  plus il montrera d’assurance dans ses jugements. Cependant, dans l’erreur aussi, la certitude tend à se produire. Pire encore, la certitude semble le signe presque assuré d’un esprit borné et prisonnier de ses préjugés ! Si la certitude est ainsi à la fois la marque du vrai et du faux, pouvons-nous nous y fier ? Existe-t-il un critère permettant de distinguer les certitudes fiables et fécondes, des certitudes étroites et bornées ?

 

3/« Toute connaissance autre que scientifique doit-elle être considérée comme une illusion ? »

    Le problème posé par le sujet est le suivant: la vérité se situe- t-elle nécessairement du côté de l’objectivité ou du côté de la subjectivité? Ne résulte-t-elle que d’une approche objective ou bien l'idée d'une approche subjective du vrai peut-elle être admise et accep­tée. L'enjeu du sujet est pour l'essentiel, le suivant: si toute connaissance autre que scientifique est une illusion, l'homme est (implicitement) condamné au déses­poir. En effet, nous ne pouvons alors plus nous fier qu'à la science et, l’art, la morale et la religion qui ne sont évidemment pas susceptibles de relever d'une approche scienti­fique, perdent tout sens.

 

4/ « Le beau est-il ce qui plaît ? »

   Dire que le beau est “ce qui plaît”, c’est, pour le définir, l’assimiler à tout autre objet susceptible d’occasionner en nous un plaisir comme par exemple la consommation d’une tasse de café. Or le bon sens suffit à trouver inadéquat le parallèle entre le plaisir esthétique et un plaisir gastronomique. En effet n’est-il pas abusif de qualifier de “beau” le sentiment éprouvé à la dégustation d’une tasse de café ? La difficulté que nous devons exploiter tient dans l’ambiguïté du sentiment du beau : si l’expérience du beau correspond à un plaisir indéniable, ce sentiment est-il réductible à la catégorie générale du “plaisir” qui désigne toutes les sensations empiriquement éprouvées ? Comment, autrement, comprendre que l’on qualifie de belle la représentation picturale d’une scène de violence comme par exemple « Les fusillés » de Goya ? Et si la  contemplation d’une telle œuvre peut susciter du plaisir, s’agit-il d’un simple plaisir ordinaire ?

 

Quelques phrases pour une introduction :

 

Il n’est pas rare de constater que..

Ne sommes-nous pas en droit de...

Volontiers on imaginerait que...

Si l’homme du commun comprend bien que.

Il est incontestable que...

Que les hommes aiment... montre suffisamment...

Il ne semble pas absurde de dire que...



06/12/2023
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