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Fraternité et solidarité : bric-à-brac

La fraternité

Étude de notion

Approche philosophique : approche critique. Il ne faut pas attendre de la philosophie qu’elle réponde absolument. C’est un malentendu de penser qu’elle aurait le dernier mot.

 

Origine : « frater », désignant non pas la relation frère/ sœur, mais tout membre de l’espèce humaine. La fraternité familiale ne constitue qu’un sens dérivé du terme, introduisant une dimension affective qui n’existe pas dans le sens initial.

La notion de « fraternité » est citée dans le premier article de la Déclaration : « …les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » : fraternité atteinte non par l’affectivité, mais par la conscience et la raison. Elle n’apparaît plus ensuite dans le bloc de constitutionnalité.

Elle n’apparaîtra ensuite que dans la Constitution de 1958 dans la devise de la République : « La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité. »

Durant la Révolution française, la fraternité était plutôt un processus de fraternisation consistant à développer un ensemble de moyens en vue d’établir ou de resserrer les liens d’une étroite union.

Est-ce sous l’influence de députés chrétiens que le mot « fraternité » a été rajouté à la devise en 1848 (27 février 1848 ?) ou 1858 ? ou de députés francs-maçons ? comme le suggèrent certains historiens ?

Dans l’article VIII de son préambule, la Constitution de 1848 évoque une assistance fraternelle pour assurer l’existence des citoyens nécessiteux, soit en leur procurant du travail, soit en secourant ceux qui sont d’état de travailler.   

Sous l’Occupation, Fraternité est le titre d’un journal clandestin de la Résistance française.

En philosophie, le concept de fraternité remonte à la doctrine stoïcienne, laquelle, de manière précoce souligne l’unité du genre humain, l’égalité des hommes, l’égale dignité de l’homme et de la femme, la bienveillance, la pureté dans la famille, la tolérance et la charité envers nos semblables, l’humanité en toutes circonstances.

Pour Jacques Attali, la fraternité est un but de civilisation (aimer l’autre comme son propre frère), mais non pas un état de nature.

Dans les religions chrétiennes, la fraternité, c’est la diaconie, c’est le témoignage, la charité, le service du frère. C’est la dimension humaniste du christianisme, à laquelle se rajoute une anthropologie réunifiant le corps et l’esprit et la spécificité de la résurrection.

La fraternité est centrale dans la doctrine chrétienne. Elle découle du commandement du Christ : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples … » Évangile de Jean, 13. La fraternité est fondement et route pour la paix. La fraternité commence à s’apprendre au sein de la famille, grâce aux rôles responsables et complémentaires de tous ses membres.

La fraternité peut se vivre dans la société civile, à travers une économie de la gratuité. (Benoît XVI). Elle revêt une dimension transcendante (Pape François) : regarder en l’autre, le prochain, sa grandeur sacrée, découvrir Dieu en lui, comme fait le Père qui est bon.

Le texte de la Genèse rappelle, de manière symbolique, que tous les descendants d’Adam et Ève forment une même famille.

La fraternité consiste à dépasser : l’approche négative d’autrui (« Ne fais pas à autrui … »), les préséances (« Quiconque s’élève sera abaissé »), les rapports de possession par la charité, les situations d’hostilité par la réconciliation, et la violence (« Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tend la joue gauche »)

Parmi les écoles de philosophie antique, les Pythagoriciens étaient très sensibles au thème de la Fraternité, qu’ils qualifiaient de fraternité mystique. Cette fraternité se créait, et s’entretenait par les liens d’un serment d’initiation, d’une ascèse, de rituels conduits en commun.  

La fraternité n’exclut pas la rivalité : le meurtre d’Abel par son frère Caïn, le fils prodigue méprisé par ses frères, le meurtre de Rémus par Romulus …

On se sent et on se sait frères, littéralement, quand on est nés d’un même père et/ou d’une même mère. Dans l’histoire républicaine, c’est la « patrie » commune qui fondait la fraternité. Elle s’est forgée par le sang versé sur les champs de bataille de la République, depuis Valmy, les guerres révolutionnaires, puis napoléoniennes jusqu’à la Résistance à l’occupant nazi. Mais quelque-chose est-il venu  remplacer cette fraternité du sang versé pour la patrie ? Peut-on parler de fraternité sans sacrifice de soi ? (La sollicitude distante à l’égard du malheur dans le monde … de la pauvreté … ?) La solidarité est un égoïsme bien compris, un intérêt mutualisé, un calcul raisonnable, non un sentiment fusionnel. En cotisant à la Sécu, je suis solidaire, mais non fraternel. La fraternité républicaine est devenue muette et transparente. Faut-il l’abandonner aux appétits grandissants des autres fraternités non, voire antirépublicaines ?

La notion de fraternité :

La notion de fraternité est un sentiment, une valeur, un concept, une obligation morale, juridique ? Le terme est assurément équivoque. La notion n’existe dans aucun dictionnaire philosophique alors qu’elle est centrale dans l’histoire philosophique et politique française.

Ce qui rend difficilement la constitution de son sens, c’est que la notion de fraternité renvoie à deux effets contradictoires : elle désigne un sentiment intense permettant de se sentir bien ensemble et tout en même temps elle renvoie à une union agissant contre un adversaire. Un groupe uni par des liens de fraternité peut s’avérer redoutable quand il se tourne vers les ennemis de ce groupe, ou simplement vers ceux qui n’appartiennent pas à ce groupe.

La fraternité n’est-elle pas exclusive et excluante : fondée sur le sang, elle peut être un instrument de fondation du racisme ; fondée sur une paternité divine, une appartenance au Père, au Créateur, elle peut exclure les non-croyants ou les croyants d’une autre religion. Il y a donc une grande tradition fratricide dans l’Histoire humaine.

La notion de fraternité est donc spontanément positive et discriminante dans un second temps. Peut-être est-ce pour cela que la tradition anglo-saxonne n’y souscrit pas, préférant des notions plus féminines : la sympathie, la compassion, la pitié …en lieu et place de cette fraternité guerrière, virile.

En 1789, le peuple découvre qu’il y a par-delà les individus et leur contrat, quelque-chose d’autre qui les rassemble, une émotion qui dépasse les individus : l’appartenance à une patrie, une patrie pour laquelle on accepte de mourir, mais aussi de donner la mort. Un peuple fait naître une patrie au nom de laquelle il peut se sacrifier : naît donc un « sacré politique » qui n’a rien à voir avec le sang ou la religion. C’est une patrie où l’on est tous frères, égaux et libres. Dans une patrie, le Peuple assemblé, par sa voix (Vox populi, vox Dei) commande des obligations mutuelles et des sacrifices partagés vis-à-vis d’un tout supérieur dont chaque membre devint frère. Les frères le sont des fils de cette patrie inventée en commun. Sur cet espace politique, chacun, par-delà ses origines, ses confessions, ses couleurs, ses appartenances, partage les mêmes droits et devoirs afin d’affirmer, de promouvoir la meilleure part, la part noble de notre humanité. Cette humanité fraternelle exige aussi de nous de sacrifier la mauvaise part de notre humanité, commandée par nos intérêts, nos pulsions, nos instincts, nos particularités … tout ce qui ne se partage pas et constitue nos individualités médiocres. Le « nous patriotique » doit toutefois avoir un effet sur les droits égaux de chacun, en interdisant les trop grandes inégalités (1848, la Commune de1870, les deux guerres mondiales qui ont provoqué une crise de la fraternité). La fraternité doit s’adresser aux vieux, malades, infirmes, enfants, etc. Il y a désormais des droits sociaux en plus des droits de l’égalité et ceux de la liberté. La fraternité n’est plus seulement un sentiment, elle devient une obligation politique. Pour la fonder, une nouvelle théorie de l’impôt est élaborée : tous les individus travaillant doivent donner à la nation une partie de leurs revenus.

La fraternité suppose donc une instance supérieure, un référent transcendant : la société qui fonde ses parties, les individus ; le tout qui fait la partie (Aristote). Ex. : le drapé du vol d’étourneaux qu’évoque Alain : nulle apparence de chef, c’est le tout qui gouverne la partie, ou tout au moins la partie est gouvernée et gouvernante. Ce tout supérieur aux parties peut renvoyer à la croyance en Dieu. Ce tout créé des obligations de valeurs, de comportement. La société est une notion transcendante aux individus qui induit une croyance sociale, la croyance en une patrie souveraine. La notion de patrie, de nation donne un fondement normatif à la fraternité en garantissant l’accès de chacun aux services de l’État et à la sécurité … sociale, notamment.

Regarder la notion de « pitié » chez Rousseau.

Une démocratie fraternelle, une démocratie morale (Rousseau) A-t-on eu raison de remplacer le terme de fraternité par le terme de solidarité ? « Qui fait du lien fait du bien ». On ne fraternise pas sans quelque-chose à partager.

La fraternité s’éprouve dans le combat militant, la ferveur partisane, l’aventure sportive, la satisfaction affective, l’émotion esthétique, la cérémonie ecclésiale, la liaison amicale, la communion amoureuse. La fraternité vécue dans l’épreuve des larmes, dans le chanter ensemble ou le faire concert permet, avec la force de la communauté, de monter à l’assaut et de déplacer des montagnes.

Un transport hors de nous par l’entre nous.

Notons aussi les monuments, les célébrations, les commémorations, les fêtes rituelles qui constituent les liens d’une religion civique de l’Humanité fraternelle.

Dans l’espace Internet, plus de Peuple, plus d’auteur, plus de territoire, plus de Patrie, plus de citoyens, plus de frères : l’espace de la communication est un espace désolé, sans sol, sans enracinement, sans le charnu des êtres, l’opacité des existences vécues dans les traditions, les langues, les mœurs … d’une patrie. Où est encore l’homme nouveau de la Révolution fraternelle ? (illusion néo-quarante-huitarde) Dans notre société mondialisée s’établit une démocratie des singuliers qui n’a plus besoin de cette illusion fraternelle. On peut y mobiliser de la sollicitude et de l’entraide, mais sans passer par ce lien de la fraternité ou alors faudrait-il parler de e-fraternité post-politique. (plus conforme à la philosophie politique républicaine).

 

Définitions :

Définition de la fraternité :

Etymologie : du latin fraternitas, relations entre frères, entre peuples, lui-même dérivant de frater, frère.

La fraternité est le lien fraternel et naturel ainsi que le sentiment de solidarité et d'amitié qui unissent ou devraient unir les membres de la même famille que représente l'espèce humaine. Elle implique la tolérance et le respect mutuel des différences, contribuant ainsi à la paix.

Dans un sens plus restrictif, la fraternité désigne le lien existant entre les membres d'une même organisation, entre ceux qui partagent un même idéal ou qui ont combattu ou combattent pour une même cause. Ex : Fraternité d'arme.

La fraternité est l'une des trois composantes de la devise de la République française : "Liberté, égalité, fraternité".

La fraternité est une valeur de l'humanité, comme en témoigne l'article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

Plus rarement la fraternité désigne le lien de parenté entre les frères et soeurs d'une même famille (la fratrie).

La fraternité se distingue de la solidarité par la dimension affective de la relation humaine liée au sentiment d'appartenance à la même espèce, l'humanité, ce qui lui donne un caractère plus universel.

Définition de solidarité :

Étymologie : du latin "solidus", entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d'une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l'origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.

Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français, a montré que la solidarité pouvait prendre des formes différentes :

-          la solidarité mécanique, fondée sur la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à forte conscience collective,

-          la solidarité organique, liée aux interdépendances dans les sociétés modernes en raison de la division du travail et l'individualisme.

Le sociologue fait de la solidarité une attitude primitivement sociale et non le résultat de l'action morale individuelle.

 

A la différence de la fraternité ou de la charité dans lesquelles le sentiment prend une part importante, la solidarité peut être impersonnelle et ne pas comporter de dimension affective. La fraternité qui implique l’égalité diffère également de la charité et de l’assistance dans lesquelles celui qui donne et celui qui reçoit ne sont pas placés au même niveau.

La fraternité est un lien, un sentiment irraisonné, temporel entre une ou plusieurs personnes qui n’a pas besoin de matérialité pour s’exprimer. La solidarité implique une prise de position, un engagement, donc au minimum : un sujet de réflexion et l’identification de « partenaires en solidarité ». Elle doit logiquement déboucher sur une action. La fraternité est une façon d’être, la solidarité une façon d’agir.

« La fraternité, ce n’est pas de donner ce que l’on a, c’est avant tout offrir ce que l’on est ».

 Parabole:

Un homme tombe dans un trou et se blesse, viennent à passer différents personnages, qui l’abordent de la sorte : (il y a bien sûr là un peu d’exagération !)

Le philosophe lui dit : « Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez pu éviter ce trou ! »

Le prêtre: « Vous avez dû commettre quelques fautes ! »

Le scientifique mesure la profondeur du trou.

Le journaliste : l’interroge sur ses douleurs.

Le yogi lui explique que le trou n’existe que dans son imagination, tout comme sa douleur.

Le médecin lui propose deux comprimés d’aspirine.

Le psychanalyste l’incite à chercher dans sa relation avec sa mère les causes de sa chute.

Le positiviste l’exhorte : « Quand on veut, on peut ! »

L’optimiste lui dit : « Cela aurait pu être pire, vous auriez pu vous casser quelque chose ».

Le pessimiste : « Vous risquez des complications ! »

C’est alors qu’un  Ami passa et lui tendit la main.

Penser la fraternité.

La fraternité : une intuition sans concept, un signifiant flottant ? Un objet de pensée sans contenu déterminé ?

Des trois mots qui composent la grande devise française devenue mondiale, Liberté Egalité Fraternité, le troisième est celui qui est le moins en vogue, auquel on fait le moins allusion, il est d'ailleurs le dernier. Bien sûr, il rime avec les autres, mais il est moins saillant, son emploi s'est moins généralisé, aurait-il déçu ? Peut-être. Et pourtant je crois qu'il n'est pas moins important que les autres, car plus que les deux autres, il contient tout ce que ce monde a d'espérance pour faire de cette terre de haine, de discorde et de guerre, une terre d'amour, d'entente et de paix : La fraternité.

"Nous sommes tous frères"… Remarquez que c'est ce devait penser Caïn. Personne plus que lui n'était convaincu qu'Abel était son frère, mais cela ne l'a pourtant pas empêché de tuer son frère. Oh ! bien sûr, on est tous frères, mais un peu à la façon de la première tragédie de Jean RACINE, la Thébaïde aussi appelée "les frères ennemis" où ces deux frères jumeaux incestueux Etéocle et Polynice se haïssaient d'une haine si mortelle qu'ils finirent par se tuer l'un l'autre. Mis tous les deux sur un même bûcher, on vit la flamme du bûcher se séparer en deux, leur haine allant au-delà de leur mort.

Il semble aussi que la fraternité soit bien impuissante pour régler les différends qui opposent les hommes, aussi a-t-il a fallu lui substituer les tribunaux, qui eux ne connaissent, ni chômage, ni récession. Et pour finir ce sombre chapitre, il faudra parler du baiser très fraternel de Judas. Baiser précurseur de tant de souffrances, de tant de haines, et finalement de la mort du Fils de Dieu, sur la Croix du Calvaire.

Entre les Juifs et les Samaritains, qui étaient deux peuples très proches, il y avait une haine ancestrale, culturelle et religieuse : Ils se haïssaient. Quand un Juif rencontrait un Samaritain, il changeait de trottoir et, de mépris, il crachait par terre. La pire insulte que l'on pouvait faire à un homme, c'était de lui dire : "Tu es un Samaritain". Quand on avait dit ça, on avait tout dit. Or, si les Juifs haïssaient les Samaritains, ces derniers, on le devine, leur rendaient la monnaie de la pièce. Et pour nous, qui est le prochain ? Eh ! bien le prochain, le frère, c'est celui que nous avons méprisé, que nous avons ignoré volontairement. Nous avons dans cet homme la démonstration de ce qu'est le véritable amour, la vraie fraternité. C'est d'avoir des frères ou des amis, retenez bien, non pas pour qu'ils s'occupent de nous, mais pour que nous nous occupions d'eux. L'amour fraternel, ce n'est pas s'attendre aux autres, mais c'est permettre que les autres s'attendent à nous. Ce n'est pas vivre pour soi-même, mais c'est expérimenter l'enseignement de Jésus-Christ : "Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir". Beaucoup de gens n'ont de joie que lorsqu'on leur donne, lorsqu'ils reçoivent. Ah les malheureux ! Dont la vie est dans l'attente uniquement de ce qu'ils vont recevoir. Heureux au contraire ceux qui cherchent à donner et à se donner, c'est là un des grands secrets de la vie.

 

 

 

 



03/09/2017
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