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Jeanne d'Arc (1412-1431)

Jeanne d'Arc (1412-1431)

Capitaine des armées de France en 1429 et 1430

 

Au service de Dieu, de la monarchie et de la France.

   De son vivant, personne ne la considérait comme une sainte ; elle faisait plutôt penser aux vieilles légendes germaines, qui affirmaient que la France serait sauvée par une vierge guerrière.

 

   Originaire de Lorraine, région contestée par les belligérants de la guerre de Cent Ans, Jeanne, fille de paysans aisés, représente toutes les aspirations populaires su temps : la paix garantie par une monarchie bénie de Dieu, l'unité retrouvée de la nation et la grandeur d'un pays autrement prospère.

La mission de Jeanne.

   Illétrée, pénétrée d'un foi sincère et forte, attachée à la monarchie chrétienne et française, la petite Jeanne commence à entendre des « voix » qui lui ordonnent de prendre les armes au service du futur roi Charles VII. Cette mission divine semble à beaucoup une nouvelle croisade et Jeanne « La Pucelle » est si sûre d'elle qu'elle parvient finalement à convaincre, au-delà du cercle restreint des partisans, Robert de Baudricourt , chef des armées de France, puis le roi lui-même.

   Interrogée par de savants ecclésiastiques, elle vient à bout des sceptiques très rapidement, car ses prédictions se réalisent les unes après les autres : elle libère Orléans assiégée par les troupes fidèles aux Anglais, écrase ses adversaires à Meung, Beaugency et Patay. Forte de ses succès militaires, elle fait sacrer Charles VII à Reims et l'accompagne même jusqu'à l'autel, portant armure et bannière, toutes deux marquées des noms de Jésus et de Marie. Immensément populaire, elle étonne ses hommes d'armes et suscite dans le peuple une dévotion qui la fait rapidement soupçonner de sorcellerie.

L'action posthume de Jeanne.

   Prise par les Bourguignons et vendue aux Anglais pour quelques milliers de livres, elle doit faire face au tribunal de l'Inquisition. Un procès truqué destiné à détruire son image est rapidement mené. Convaincue d'hérésie, elle abjure par prudence, puis se rétracte. La sanction habituelle lui est alors appliquée et elle périt sur le bûcher à Rouen, le 30 mai 1431.

   L'action militaire fulgurante de Jeanne, qui fut soutenue par un puissant élan national et religieux, participa de manière éminente au retrait définitf des Anglais du territoire français : dès 1453, il ne leur restait plus que la ville de Calais.

Une canonisation tardive.

   Malgré une réhabilitation ancienne (1456), Jeanne la Pucelle, avec ses vêtements d'homme, ses « voix » et ses prophéties, suscita longtemps le scepticisme de la hiérarchie catholique romaine. Mais l'exploitation patriotique de cette héroïne romantique avant la lettre était très vive en France. Pour se faire pardonner de n'avoir pas suffisamment appuyé le camp français durant la Première Guerre mondiale, le Vatican fit de Jeanne simplement béatifiée, une vraie sainte, par une canonisation officielle en 1920.



15/10/2008
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