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Leçon 21 : Bilan récapitulatif et amorce de l'approche des sciences expérimentales (Cliquez sur le lien!)

Sciences pré-expérimentales :

 

(Les sciences dominées par un idéal théorique et généralement solidaires de la philosophie : conception platonicienne, aristotélicienne, mais aussi certainement galiléenne, cartésienne …)

PLATON :

Condamnée en tant que telle à « rêvasser autour de l’être » comme le dit Platon lui-même, la science (Dianoia) ne peut aboutir, s’achever pleinement que dans la philosophie (Noèsis)

ARISTOTE :

La science, par-delà sa fonction « logique », est d’abord investie d’une fonction « éthique ». A ce titre, elle s’inscrit dans un projet philosophique global aux côtés d’autres « disciplines libérales » : philosophie, politique, art…

D’ailleurs, dans le système philosophique d’Aristote, la science ne fait pas exception : elle est traitée sur un pied d’égalité avec la poétique, l’éthique, la politique, la métaphysique …

 

Transition :

 

Le « positivisme » tel que le définit Auguste Comte, marque l’émancipation de la science, désormais conçue comme l’âge adulte de l’intelligence.

Pour qu’elle devienne adulte, précisément, il faut qu’elle s’affranchisse, on s’en doute, de son « enfance », le stade théologique où l’intelligence s’exprime sur le mode mythique, puis de son « adolescence », ou l’intelligence cultive un idéalisme philosophique qui la tient à distance de la réalité authentique.

Une science adulte est une science capable d’avancer seule, sans tutelle ni religieuse, ni  philosophique, ni morale et c’est bien cette science « absolutiste », détentrice de tous les pouvoirs qui s’impose désormais, au seuil de l’époque contemporaine.

 

 

Sciences expérimentales :

 

Le protocole expérimental devient l’acte décisif d’émancipation de la science : celle-ci se dote désormais de ses propres moyens méthodologiques taillés à sa mesure, pour entamer sa route vers le réel, vers l’ « être », lequel, il est vrai, se trouve dépossédé de son épaisseur métaphysique initiale. Le sociologue Max Weber, évoque à ce propos, un processus de « désenchantement de la nature » propre à l’époque contemporaine et à la montée du positivisme scientiste.

Cela dit, en cherchant à résorber le hiatus entre la théorie et la pratique, la raison et le sensible, le protocole expérimental offre à la science l’opportunité de percer à jour l’intelligibilité du réel, plus encore, de modifier le « programme » de cette intelligibilité.

« Savoir pour pouvoir et pour pourvoir », la fameuse sentence d’Auguste Comte commande plus que jamais l’esprit scientifique contemporain.



09/06/2021
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